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Le Suaire de Turin en 7 questions /reponses


Un petit récapitulatif pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit...si si il y en a !

Le "Linceul du Christ" est apparu au Moyen Age...
Sur ce rectangle de lin de 4.37m par 1.11m, on distingue la silhouette estompée
d'un homme nu. Pour certains croyants,le Suaire de Turin est le linceul qui aurait enveloppé
le corps du Christ après la crucifixion.
On n'a aucune trace de l'objet entre la mort de Jésus et 1355, à Troyes où le Suaire fait son apparition.
On le présente alors comme une relique rapportée de Constantinople par un Croisé,
Othon de la Roche. Conservé à Turin dès la fin du XVIe siècle, le tissu est propriété
du Saint Siège depuis 1983. Il a été mis à la disposition des chercheurs lors de plusieurs sessions, notamment en 1969, 1978 et 1988.
La hiérarchie catholique a toujours été prudente sur son authenticité, préférant le considérer comme un
"signe"ou un "mystère". Mais les fidèles sont très nombreux à chaque ostension(1)( 40 en six siècles). La prochaine aura lieu en 2010.

Ostension(1) = du latin ostensio, m. s., de ostendere, montrer. Action de montrer.
Note : Il s'emploie surtout, en termes de liturgie, dans cette expression : Ostension des reliques.







1/ Qui est l'homme représenté sur le Suaire ?

Il a été supplicié comme le Jésus des Evangiles: des traces rouges ressemblant à du sang marquent l' emplacement des blessures et des flagellations, et son visage porte des traces de coups.
Mais il est plus grand (entre1.75m et 1.88m, selon les estimations) que la moyenne des hommes du 1er
siècle. Sa posture et son physique ressemblent beaucoup au Jésus que représentait l'iconographie religieuse gothique du XIV siècles : jambes fléchies, doigts très longs, et même une couronne d'épines, qui n'est apparue que dans les représentations de Jésus au XIIIe siècle.



2/ Y a-t-il quelque chose de miraculeux ?

A défaut d'y voir le vrai linceul de Jésus, de nombreux catholiques considèrent l'apparition de l'image comme un miracle. De ce fait, aucune hypothèse scientifique ne fait l'unanimité pour expliquer comment l'image a été "imprimée" sur le tissu. La plus récente théorie suggère que l'image a été transférée par tamponnement du linge sur un bas-relief avec un mélange d'oxyde ferrique et de gélatine.
Cette méthode expliquerait le "négatif", la minutie des détails et les incohérences des proportions anatomiques.



3/ De quand date le Suaire ?

La réponse tombe en 1988, quand le Vatican confie des échantillons du Suaire à trois laboratoires indépendants, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Suisse, pour une datation au carbone 14.
Les scientifiques s'accordent sur le Moyen Age, entre 1260 et 1390. Depuis, une foule d'experts tente de remettre en question cette datation. Début 2008, une équipe de l'institut de l'accélérateur radiocarbone d'Oxford émet des réserves sur la précision de la datation, en soulignant toutefois que si erreur il y a," elle ne porte pas sur plus de 1000 ans ".



4/ Les taches rouges sont-elles du sang humain ?

La question fait fantasmer ceux qui rêvent de "cloner le Christ". En 1973,une commission d'experts analyse les taches rouges sur le Suaire, et y décèle de l'oxyde de fer, de la porphyrine, de la bilirubine
et de l'albumine, des substances que l'on retrouve dans le sang.Certains chercheurs concluent alors
à la présence de sang, appartenant au groupe AB. En 1978, une autre étude, réalisée par le Dr Walter McCrone, expert en détection de faux unanimement reconnu, souligne que les substances trouvées sont aussi présentes dans les peintures et les liants. Grâce au microscope électronique à balayage et à la micro-sonde électronique, il identifie même les pigments utilisés: de l'ocre rouge additionnée de cinabre, un vermillon utilisé au Moyen Age. Les partisans de la présence de sang ne désarment pas pour autant et poursuivent leurs recherches.



5/ Le pollen prélevé provient-il de Jérusalem ?

En 1980, le criminologue suisse Max Frei déclare avoir collecté, sur des bandes adhésives, des particules présentes sur les échantillons du Suaire prélevés pour les analyses de 1973 et 1978.
une fois en laboratoire, ces bandes permettent d'identifier 58 types de pollens différents, dont 45 peuvent être originaires de la ville sainte et sa région. Mais ces résultats sont pris avec beaucoup de prudence , même par les partisans de l'authenticité du Suaire. D'abord parce qu'ils manquent de cohérence: il n'y a notamment pas de pollen d'oliviers, pourtant très nombreux à Jérusalem. Et la réputation de Max Frei est loin d'être exemplaire, il avait notamment déclaré authentiques les faux "carnets d'Hitler".



6/ Pourquoi l'image paraît-elle en relief ?

En 1898 ,les premières photos du Suaire prises par l'avocat Secondo Pia révèlent une surprise de taille: le négatif du Suaire (ici à droite) ressemble à un "positif". Explication : à l'oeil nu la silhouette sur le tissu est floue, mais en image inversée, on découvre une foule de détails. Les éléments au premier plan (barbe, bout du nez, bouche) sont plus clairs, et l'arrière-plan plus foncé, ce qui crée une impression de relief. En 1976, des chercheurs utilisant l'appareil VP-8 crée par la Nasa pour analyser la surface des planètes, sont parvenus à créer une projection en 3D de l'homme du Suaire très frappante car très "humaine".


7/ L'enquête est-elle close ?

En 1998, Jean-Paul II a appelé les scientifiques à continuer à travailler sur le Suaire, mais le tissu a été restauré en 2002, multipliant les risque d'erreur et de contamination des prélèvements. La bataille entre "sindonologues" (les experts convaincus de la nature miraculeuse du Suaire) et les "zététiciens" (les septiques, persuadés qu'il s'agit d'un faux) continue. Les premiers imaginent que l'image pourrait avoir été projetée par le "flash" de la résurrection. Les seconds ont montré comment recréer l'expérience du transfert de l'image sur un bas-relief par tamponnement.