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le manuscrit de Voynich
On ne connaît ni son auteur, ni son origine. Nul cryptographe n'a encore réussi à déchiffrer un seul mot ni d'ailleurs une seule lettre du texte. On ne sait même pas en quelle langue il a été écrit ! Depuis cinq siècles, le manuscrit de Voynich garde son secret.

Voynich


Le livre est constitué de 234 pages de 15 cm de large et 23 cm de haut. Le manuscrit est en vélin (peau de veau mort-né, particulièrement fine, travaillée en parchemin de qualité supérieure) et 42 pages sont manquantes d'après la pagination. Il semble que lors de son acquisition par Voynich en 1912, le livre était déjà incomplet. Une plume d'oie a été utilisée pour le texte et le contour des figures. Plusieurs couleurs ont été apposées sur les figures d'une manière parfois grossière. On pense que ces ajouts de peinture ont été faits après la rédaction du texte.


Si te texte indéchiffrable n'évoque rien... il reste des illustrations..

Les illustrations dans le manuscrit donnent peu d'indications, mais permettent d'identifier une demi-douzaine de sections ...

Herbier : chaque page contient une plante, parfois deux, accompagnées de paragraphes. Le tout est présenté selon le style européen des herbiers de l'époque. Certaines parties sont des agrandissements et des versions améliorées des esquisses présentes dans la partie pharmacologie .

Astronomie : des diagrammes d'astres comme des soleils, des lunes et des étoiles suggèrent que le contenu porte sur l'astrologie et l'astronomie. Une série de 12 diagrammes représente les symboles des constellations du Zodiaque (deux poissons pour la constellation des Poissons, un Taureau, un soldat avec une arbalète pour le Sagittaire, etc.). Chaque symbole est entouré d'exactement 30 figures féminines, la plupart nues, qui portent une étoile avec une légende. Les deux dernières pages de cette section, le Verseau et le Capricorne, ont été perdues. Quant au Bélier et au Taureau, les pages qui leur sont consacrées sont divisées en deux paires de schémas avec 15 étoiles chacun. Certains de ces dessins sont sur des pages qui peuvent être dépliées.

Biologie ou balnéothérapie : un texte dense et continu parsemé de dessins qui représentent principalement des femmes nues se baignant dans des bassins ou nageant dans un réseau de tubes élaboré. La forme d'une partie de cette plomberie fait penser à des organes. Certaines de ces femmes portent des couronnes.

Cosmologie : des diagrammes circulaires à la signification obscure. Cette section possède également des dépliants. L'un d'entre eux s'étale sur six pages et contient des cartes de 9 îles reliées par des chemins avec la présence de châteaux et de ce que l'on estime être un volcan.

Pharmacologie : plusieurs dessins de plantes avec une légende. Les figures décrivent des parties des végétaux (racines, feuilles, etc.) ce qui fait penser à un guide pour un apothicaire. Des objets dans les marges ressemblent à des pots utilisés par les pharmaciens de l'époque, les pages sont clairsemées avec seulement quelques paragraphes de texte.

Le sixième n'est constitué que de textes..

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D'où vient ce livre étrange?

On y fait référence pour la première fois dans une lettre écrite à Prague le 19 août 1666 par Joannes Marcus Marci, docteur, scientifique, orientaliste, et recteur de l'université de Prague, la plus ancienne de l'Europe centrale. Marci avait obtenu le manuscrit d'un ami, médecin de Rodolphe II, l'empereur du Saint Empire. Ce Habsbourg, collectionneur de tableaux, passionné de science avait fondé un jardin botanique et construit un observatoire pour Tycho Brahe et Johannes Kepler. Il avait aussi acquis une impressionnante collection de livres rares dont le célèbre manuscrit pour lequel il avait payé 600 ducats.

On ne sait pas si Marci avait tenté de déchiffrer le manuscrit. Mais, septuagénaire, voyant la mort venir, il avait commencé à distribuer sa bibliothèque personnelle à ses amis. Il réserve le manuscrit pour le jésuite Athanasius Kircher à Rome qui avait été son professeur. Dans sa lettre à Kircher il se dit convaincu que le manuscrit ne pourrait être lu par personne d'autre.

Le père Kircher est en effet un bon choix. Son intérêt pour les hiéroglyphes et autres sujets archéologiques était bien connu. Mais il semble qu'il n'ait pas tenté de déchiffrer le texte. Trois siècles passent durant lesquels le manuscrit tombe dans l'oubli.

En 1912, Wilfrid M. Voynich, collectionneur de livres anciens, découvre le manuscrit dans la bibliothèque de la Villa Mondragore, un collège jésuite près de Rome. Voynich l'achète et le ramène en Amérique. Il en fait parvenir des copies à des spécialistes: linguistes, paléographes, médiévistes et même astronomes et botanistes. Le manuscrit résiste à toutes les tentatives de déchiffrement.

En 1919, il demande l'aide de William R. Newbol, un spécialiste du grec, du latin et d'autres langues anciennes. Pendant six ans, Newbold s'acharne. Il meurt convaincu, comme d'ailleurs l'empereur Rodolphe II, que l'auteur est Roger Bacon. Ce dernier est le scientifique le plus étrange du Moyen Age. Ce moine anglais du XIII siècle, théologien et savant est le précurseur de la science expérimentale. En fait, ce personnage est tellement extraordinaire que les spécialistes lui accordent la paternité de tous les manuscrits intéressants dont on ne connaît pas les auteurs. Bien avant Vinci, Bacon avait eu la prémonition des voitures sans chevaux, des bateaux à moteur, des machines volantes etc. On lui attribue même l'invention de la poudre à canon. Mais les dernières recherches montrent que le manuscrit a été écrit vers 1500 deux siècles après la mort de Bacon. Mais c'est peut-être une copie d'un texte de Bacon....

Si l'auteur reste inconnu, le texte demeure une véritable sirène pour les cryptographes. Et, puisqu'on ne peut pas lire le texte, il faut se tourner vers les dessins. La majorité représente des plantes ou leurs parties. Sur les 400 dessins botaniques seules seize plantes ont été identifiées, et encore, on n'est pas certain. Etrangement, certains dessins ressemblent à des sections minuscules d'organismes végétaux comme si l'auteur les avait observés à travers un microscope lequel n'a pas été inventé avant le XVI siècle. Il n'y a aucune explication pour les nombreuses femmes - il n'y a aucun mâle- nues qui apparaissent dans des cercles concentriques.

Depuis l'arrivée d'Internet, il y a regain d'intérêt pour le manuscrit. Plusieurs chercheurs de différentes disciplines peuvent désormais unir leurs efforts pour déchiffrer le manuscrit et essayer d'en découvrir la langue, l'auteur, l'origine et le sens.